QUELQUES DEUX CENTS FEMMES
ORIGINAIRES DE BRETAGNE,
OU ARRÊTÉES DANS CETTE RÉGION,
FURENT DÉPORTÉES AU KL RAVENSBRÜCK :
au moins 55 d’entre elles périrent dans les camps nazis :
la plus jeune avait 21 ans, la plus âgée 78 ans.

Quelques données historiques sur ce camp :

Le camp de Ravensbrück destiné aux femmes, situé à 80 km au Nord de Berlin, près de la ville de Fürstenberg, dans le Meklemburg, fut construit à partir de l’automne de 1938, par 500 déportés du KL de Sachsenhausen. Les baraquements furent édifiés sur une dune de sable, près d’un lac, dans une région si froide et désolée qu’elle était désignée comme « la petite Sibérie meklembourgeoise »
Les 23 ou 24 mars 1939, quelques dizaines de prisonnières allemandes, puis, fin mai 1939, 860 Allemandes, 7 Autrichiennes furent transférées à partir de la forteresse- prison de Lichtenburg dans ce camp. Enfin , de juin à août 1939, arrivèrent 440 femmes tziganes, avec des enfants dont aucun ne survivrait. Elles furent suivies, dès le 23 septembre 1939 par les premières Polonaises.

Fin 1939, plus de 2500 déportées avaient été enregistrées dans le camp, leur nombre atteignant 4500 début 1941 et plus de 8000 fin 1941. De mai 1939 à fin 1942, donc en trois ans, le camp aurait reçu environ 10 000 femmes dont le 2 août 1940, Grete Buber-Neumann*, communiste allemande, matricule 4 203, livrée à Hitler par Staline.
Si pour l’année 1940, le nombre des mortes se serait élevé à 84, à partir de décembre 1941, commencèrent les exécutions de déportées russes et polonaises et les sélections de femmes âgées ou malades qui étaient envoyées par petits groupes à Buch et à Bernburg pour être gazées. Ainsi commençaient les « transports noirs » , comme les désigneraient les déportées, transports constituant, selon Germaine Tillion « l’élément régulateur, normal, essentiel, du système concentrationnaire national-socialiste, partout où les camps n’étaient pas organisés pour exterminer sur place » ( dans son livre Ravensbrück page 156).

En février 1942, 900 femmes juives partirent pour une direction inconnue, vraisemblablement Auschwitz, trois autres transports composés surtout de prisonnières juives ( plus de 1000), partaient pour le centre de mise à mort de Lublin -Maïdanek ou pour Auschwitz où elles furent gazées. En avril 1942, le Docteur Gebhardt commençait ses expériences de «vivisection» sur 75 étudiantes et lycéennes polonaises, jeunes femmes qui seraient, pour ce fait, appelées les «lapins». En décembre 1942, 80 témoins de Jéhovah allemandes,  les Bibelforscherinnen, qui refusaient de travailler pour la guerre furent flagellées, trente-cinq d’entre elles mourant sous les coups.
Même les femmes enceintes étaient déportées à Ravensbrück. En 1942, les médecins S.S reçurent l’ordre de faire avorter toutes les femmes dont la grossesse était inférieure à 8 mois. Au cours de l’année 1943, le docteur Treite décida de laisser les femmes accoucher mais ordonna d’étrangler ou de noyer les nouveaux nés devant leur mère. Si ces assassinats cessèrent, fin 1943, aucun autre aménagement qu’une petite pièce dans le bâtiment du Revier, la Kinderzimmer au block 11, ne fut prévu pour ces enfants dont la plupart mouraient de faim ou de froid.
Le camp fut agrandi à trois reprises, les travaux de terrassement étant effectués par les détenues, qui travaillaient aussi pour l’industrie de guerre particulièrement pour l’entreprise Siemens, dont des ateliers jouxtaient le camp. En 1941, un camp annexe, dit « Kleines Männerlager: Petit camp des hommes » fut construit pour y interner des détenus hommes, transférés de Buchenwald, Dachau, Flossenburg ou Sachsenhausen.

À partir de l’année 1943, le camp pouvait contenir environ dix mille prisonnières dans seize petits Blocks et onze plus grands. En mars 1943, auraient été organisés les premiers transferts vers des Kommandos de travail extérieursaviation, et de Neubrandenburg, où était implantée une usine de fabrication de pièces pour avions.abord vers des prisons du Reich, seraient arrivées au KL Ravensbrück en octobre 1941 mais le premier groupe important de françaises immatriculées dans la série 19 200-19 400 y arrivait le 30 avril 1943.

Au cours de l’année 1944, les transports «noirs» vers des centres de mise à mort devinrent de plus en plus réguliers et importants, transports effectués, selon Germaine Tillion, vers les installations du château d’Hartheim près de Linz. Mais, la mort par épuisement, faim, et froid fit de plus en plus de victimes, si bien qu’en avril 1944, un crématoire avec deux fours était mis en service au camp, un troisième four étant construit à la fin de 1944. Puis, fin décembre 1944, alors que les chambres à gaz d’Auschwitz et de Linz avaient été détruites, un petit camp, qui avait été construit à Uckermarck, à 2 kilomètres du camp central, pour y interner les très jeunes délinquantes allemandes, d’où son nom de Jugendlager, fut transformé en camp d’extermination après l’évacuation de ces jeunes filles courant octobre 1944. Ce camp pouvait contenir jusqu’à 5 000 personnes.

A partir de janvier 1945 les femmes âgées ou malades y furent transférées, parfois à leur demande, puisque les nazis leur firent croire qu’elles iraient en convalescence dans un camp appelé Mittwerda.
Trois méthodes d’exécution furent tout d’abord utilisées:
– l’exposition au froid ainsi que l’avoua le Docteur Treite lors du procès de Hambourg en 1946:
« les femmes encore vivantes à Uckermarck furent mises à la demi-ration et durent se tenir debout cinq à six heures par jour en plein air : de toute évidence cette mesure visait à l’extermination d’un grand nombre de détenues . Dans ces conditions, une cinquantaine de prisonnières mourait par jour dans ce camp» ,
– l’assassinat par armes à feu,
– l’empoisonnement dans l’infirmerie du camp, ( selon Germaine Tillion, par ingestion d’une «poudre blanche» présentée aux premières victimes comme un médicament contre l’insomnie, ou par injection).

 Puis, à partir de février 1945, les SS Suhren et Sauer, commandants du camp, firent construire une chambre à gaz pouvant contenir 150 victimes. Du mois de février et jusqu’au mois  avril 1945, période de la destruction de cette chambre à gaz, plus de 5000 personnes y auraient été gazées. Voici ce que déclarait devant ses juges, le 15 août 1946, à Hambourg, le SS Scharwarhuber, commandant adjoint du camp de Ravensbrück:
« A la fin de février, le Dr Trommer et moi-même avons été appelés en présence du commandant du camp Suhren. Suhren nous dit qu’il avait reçu du Reichsführer Himmler l’ordre en vertu duquel toutes les femmes malades ou incapables de marcher devaient être tuées…..Il déclara que le Sturmbannfürher Sauer avait été désigné pour exécuter cet ordre. Sauer était un commandant adjoint du camp. Les jours suivants, le Dr Trommer sélectionna 2 300 femmes dans les différents blocks. Au début ces femmes étaient exécutées par armes à feu. Les exécutions étaient faites par le Hauptscharfürher Moll. Huit internés [ au camp des hommes] l’aidaient. Cette méthode ne parut pas assez rapide au commandant du camp. Il dit devant moi : «Cela ne va pas assez vite, il nous faudra trouver d’autres méthodes.» Sauer donna alors l’ordre de construire une chambre à gaz.
J’ai assisté à un gazage. Cent cinquante femmes à la fois furent introduites de force dans la chambre à gaz. Moll leur donna l’ordre de se dévêtir pour être épouillées. Elles furent alors menées à la chambre à gaz, et la porte verrouillée.
Un interné portant un masque à gaz monta sur le toit et envoya une capsule à gaz par une fenêtre qu’il referma précipitamment. J’entendis des grognements et des plaintes dans la pièce. Au bout de deux ou trois heures le calme se fit. J’ignore si ces femmes étaient mortes ou étaient évanouies. Je n’assistai pas à l’évacuation de la pièce. Moll me déclara seulement que les corps avaient été portés directement au four crématoire. Tout ceci était fait sous la direction du Sturmbannfürher Sauer, du Dr Trommer et du Hauptscharfürher Moll, qui assistaient toujours aux gazages. Tout le travail était exécuté par des internés provenant de camps d’hommes »

Entre 1939 et 1945, 132 000 déportées de 23 nationalités différentes, dont environ 8000 françaises, furent immatriculées au KL Ravensbrück , et entre 1941 et 1945, 20 000 hommes.

 Début 1945, des négociations furent engagées avec Himmler par la Croix Rouge Internationale et plus précisément par le comte Bernadotte, représentant la Croix Rouge suédoise , pour des échanges de prisonniers avec des déportées. Au cours du mois d’avril 1945, la Croix Rouge Internationale parvint à obtenir ainsi 7500 libérations dont, le 3 avril, celle de 300 françaises vers la Suisse. Puis les 22 avril à Mauthausen, camp dans lequel prés de 2000 déportées NN et Tsiganes avaient été transférées début mars 1945, et 23 avril, à Ravensbruck, la Croix Rouge suédoise obtint la libération de plusieurs dizaines de françaises vers la Suède. Quand les troupes soviétiques entrèrent dans le camp, le 30 avril 1945, elles n’y découvrirent que quelques survivantes ainsi que 400 hommes déportés.

Plus de 40.000 femmes périrent dans ce camp, nombre qui n’intègre pas les femmes décédées dans les Kommandos extérieurs, ou après leur transfert dans d’autres camps, ou enfin, en avril 1945, lors de l’évacuation du camp par les SS, vers Bergen-Belsen, Mauthausen ou la Tchécoslovaquie. 1 650 femmes françaises immatriculées à Ravensbrück et 21 enfants français nés dans ce camp, périrent en Allemagne. Sur les 863 enfants nés à Ravensbrück entre 1943 et avril 1945, seuls quelques uns ont survécu, dont trois petits français ( ainsi que leur mère), sur les 24 enfants français nés dans ce camp: Jean-Claude Passerat, né le 13 novembre 1944, Guy Poirot, né le 11 mars 1945 et Sylvie Aylmer, née le 21 mars 1945.

Voici les convois dans lesquels se trouvaient des femmes, originaires de Bretagne ou arrêtées dans cette région, convois partis, tout d’abord de Paris vers les prisons du Reich, déportation suivie, pour certaines détenues , de transfert vers le KL Ravensbrück, convois partant, par la suite, de Paris ou de Compiègne, directement, vers ce camp, ou après un passage par le camp de transit de Neue Bremm :

Départs de prisons de la zone occupée vers des prisons du Reich  entre juin 1940 et avril 1942

Très rapidement, par mesure de dissuasion, les autorités militaires allemandes mirent en place des déportations vers les prisons du Reich à l’encontre des personnes arrêtées en zone occupée pour actes d’opposition aux troupes d’occupation et condamnées par un tribunal militaire allemand à une peine d’emprisonnement supérieure à six mois. Les départs devinrent de plus en plus réguliers, jusqu’à atteindre un départ par semaine lors des arrestations massives effectuées à partir de l’été 1941 dans le cadre de l’ « Aktion Theodorich », puis dans celui de l’opération « Porto avant leur éventuelle déportation.Jacques infiltrés par un agent double.

Ainsi entre juin 1940 et avril 1942, plus de 150 femmes furent déportées vers des prisons du Reich. Si la plupart furent libérées à l’exécution de leur peine, quelques unes condamnées aux travaux forcés, et placées sous le statut NN, furent transférées, fin 1944 au KL Ravensbrück. Tel fut notamment le cas de Louise Pitois, née le 20 octobre 1904 à Fougères ( 35). Arrêtée le 9 octobre 1941, dans le cadre de l’opération Porto, Louise fut déportée le 19 décembre 1941 vers la prison d’Augsbourg. Jugée le 23 février 1943, condamnée à mort, puis graciée, comme deux autres femmes de son groupe, Andrée et Huguette Gallais, elle vit sa peine commuée en travaux forcés qu’elle exécuta tout d’abord dans diverses prisons avant d’être transférée à Ravensbrück avec ses deux compagnes. 8 de ses camarades, condamnés à mort ce 23 février 21, furent décapités dans la prison de Munich, le 21 septembre 1943, entre 17 h 05 et 17 h 24: René Gallais, Raymond Loizance, Marcel Pitois, Antoine Ferez, Louis Richer, François Lebosse, Jules Rochelle, Jules Frémont. En mars 1945, Louise fut transférée au KL Mauthausen, puis à Bergen-Belsen. Elle verrait la libération du camp, mais décédait le 10 mai 1945 au moment d’être rapatriée par avion sanitaire: elle avait 40 ans. Andrée et Huguette Gallais revenaient en France.
Décédait également à Bergen Belsen, le 15 mai 1945, à l’âge de 44 ans, Anne-Reine Noury, née le 3 janvier 1901 à Saint-Malo ( 35), déportée le 14 avril 1942 vers la prison de Sarrebruck puis transférée dans diverses prisons avant le KL Ravensbrück. Nous ignorons si Anne-Reine appartenait aux réseaux Hector ou Saint-Jacques.

Départ de Paris, gare de l’Est, le 28 mai 1942  pour la prison de Trèves

En application des décrets Keitel, promulgués en décembre 1941, il s’agit du premier transport de détenus «Nacht und Nebel » NN au départ de la gare de l’Est à Paris. Il comprenait 30 hommes et 8 femmes. Ces dernières auraient été arrêtées soit pour détention d’armes, soit pour hébergement d’un soldat anglais. Les hommes étaient dirigés vers le camp spécial de la SS à Hinzert, les femmes vers la prison de la ville de Trèves pour être jugées au Tribunal de Cologne. 26 de ces condamnés vont mourir ou disparaître dans les camps nazis.

Parmi les femmes se trouvait: Anne Ronsin, née le 24 août 1898 à Vannes (56). Nous ignorons la date et les motifs de son arrestation. De la prison de Trèves, elle était transférée à la prison d’Aachen, ensuite à celle de Lubeck. Elle transitait par la prison de Cottbus, lieu d’exécution des peines de travaux forcés pour les femmes NN, avant d’être déportée au KL Ravensbrück: nous ignorons si elle est revenue de déportation.

Départs de Paris, gare de l’Est, en juin 1942  pour la prison d’Aix La Chapelle

Le deuxième transport de détenus «Nacht und Nebel » parti le 4 juin 1942 de la gare de l’Est à Paris, comprenait 57 hommes et 11 femmes. Le cinquième parti le 26 juin, comptait lui 15 hommes et 12 femmes. Ces dernières auraient été arrêtées soit pour détention d’armes, soit pour activités communistes. 33 de ces condamnés allaient mourir ou disparaître dans les camps nazis. Parmi ces femmes, certaines étaient transférées au KL Ravensbrück.

Mouraient ou disparaissaient dans ce camp: Marie Lafaye, née le 28 juillet 1891 à Pleugueneuc ( 35), et Odette Lomenech, née le 19 janvier 1900 à Pont-Aven(29).

Départs de prisons françaises  vers celles du Reich de septembre à décembre 1942 , plusieurs déportées NN étant ensuite transférées au KL Ravensbrück

Quelques 124 femmes incarcérées sous le statut NN allaient être déportées, pendant ces 4 mois, de France vers des prisons du Reich. Au moins 25 d’entre elles allaient mourir en Allemagne dont 18 après leur transfert au KL Ravensbrück, puis, le cas échéant vers Mauthausen ou Bergen-Belsen.

Parmi elles: Marie Cozannet, née le 6 octobre 1894 à Prat( 22), morte le 26 mars 1945 à Bergen-Belsen: elle avait 50 ans, Marie Dubois, née le 14 octobre 1915 à St Coulomb (35), morte le 8 avril 1945 à Mauthausen: elle avait 29 ans.
Trois de ces déportées NN furent gazées à Ravensbrück: Odette Fauveau, née le 4 mai 1901, Elisa Mattei, née le 26 novembre 1889, Gabrielle Patt, née le 2 février 1891, et une quatrième, Noémie Suchet, née le 21 août 1920, fut pendue, le 23 avril 1945, à Flossenburg.

31 déportées étaient libérées, par l’intermédiaire de la Croix Rouge suédoise, les 22 à Mauthausen ou 23 avril 1945 à Ravensbrück. Parmi elles: Françoise Allain, née 05 juin 1895 à Kerity (22), Marie Nouy-Lemière, née 14 juillet 1914 à Douarnenez (29), Adolphine Rigaudière, née 21 décembre 1910 à Lanhelin (35), Maria Pinson, née le 20 février 1910 à Pont-Melvez ( 22).

Convois partis de Paris en janvier 1943  vers des prisons du Reich

En janvier, plusieurs convois partaient de la Gare du Nord vers la prison d’Aix La Chapelle dans le cadre de la procédure NN, les femmes devant être jugées par les Tribunaux spéciaux de Cologne ou de Breslau. 31 femmes étaient ainsi transportées en Allemagne.

7 d’entre elles devaient décéder en Allemagne, dont 6 après leur transfert dans un camp. Parmi elles se trouvaient: Marguerite Chabauty, née en mai 1873 ou 1874 à Pontivy(56) et Alexandrine Tilly, née le 18 mai 1896 à Bégard ( 22). De la prison d’Aix la Chapelle, Marguerite Chabauty était transférée dans les prisons de Trèves, Jauer et enfin au KL Ravensbrück où elle décédait le 06 mars 1945: elle avait au moins 71 ans.. De la prison d’Aix la Chapelle, Alexandrine Tilly était transférée dans la prison de Breslau puis au Kl Ravensbrück et enfin à celui de Mauthausen où elle décédait le 03 avril 1945: elle avait 49 ans. Nous ignorons la date et les circonstances de leur arrestation.

Convoi parti de Paris le 18 mars 1943,  vers la prison de Trèves,  plusieurs déportées étant ensuite transférées au KL Ravensbrück

Ce convoi comprenait 12 femmes qui étaient dirigées, après Trèves, vers les prisons d’Aix La Chapelle pour être placées en détention avant jugement, puis transférées le plus souvent vers le KL Ravensbrück. 3 d’entre elles mouraient dans les camps.

Parmi elles, se trouvait Amandine Kerhervé, épouse Texier, née le 15 février 1906 à Elven. Après la prison de Trèves, elle avait été transférée dans les prisons de Magdebourg, de Breslau, puis au KL Ravensbrück et enfin à celui de Mauthausen, où elle décédait le 17 avril 1945: elle avait 39 ans. Son époux Pierre, né le 14 avril 1895 à Elven, arrêté avec elle, et déporté dans ce même convoi, aurait été transféré au camp disciplinaire de Rollwald d’où il aurait été libéré le 26 mars 1945. Il serait décédé, avant son rapatriement, le 28 juin 1945, à Nieder Roden en Allemagne.

En effet, selon Roger Le Roux, dans le Morbihan en guerre ( page 275) les époux Texier ont été arrêtés dans les circonstances suivantes. Le 15 février 1943, un avion américain prenait feu au cours d’un combat du côté d’Elven. L’équipage se jetait en parachute et tombait, partie au village de Langlo, partie à celui du Hayo. A Langlo, un blessé était accueilli chez les époux Texier et y recevait les soins du docteur Roblin qui remettait en place son bras fracturé. Informés, les Allemands procédaient, le mois suivant, à cinq arrestations, celles des époux Le Texier, du Docteur Roblin, de Joséphine Marie Le Bénédic, épouse Lorgeoux, et de Jean-Claude Chappotin. Pour avoir soigné clandestinement un aviateur le docteur Roblin était emprisonné neuf mois. Pour avoir caché les Américains, les avoir hébergés et habillés en civil, les époux Texier, Mme Lorgeoux et Jean-Claude Chappotin, étaient condamnés à la déportation, et auraient tous disparu dans les camps. Jean-Claude Chappotin, né le 05 juillet 1925 à Saint Nolf, était déporté vers le KL Sachenhausen le 10 mai 1943 ( matricule 66221): il décédait en Allemagne dans un lieu et à une date indéterminés. Il avait 17 ans lors de son arrestation.  Marie Le Bénédic épouse Lorgeoux, née le 16 février 1912 à Questembert (56), déportée à une date qui n’a pu être retrouvée, incarcérée dans la prison de Lauban, en Pologne, où étaient détenus des déportés NN avant leur passage devant le Tribunal de Breslau, puis transférée dans les camps de Ravensbruck, Mathausen et enfin Bergen Belsen, où elle décédait le 25 avril 1945. Elle avait 33 ans.

Convoi parti de Compiègne le 28 avril 1943  vers le K.L de Ravensbruck

Ce convoi comprenait 220 femmes qui avaient été extraites du Fort de Romainville le 27 avril 1943, et internées une nuit à Compiègne. Ce convoi était le plus important à cette date à arriver directement de France jusqu’à Ravensbruck. Dans leur majorité, ces femmes appartenaient à des réseaux de résistance, notamment CND-Castille, Gloria-SMH, Kléber, Manipule. Après une période de quarantaine, ces femmes étaient pour la plupart transférées au Kommando de Neubrandenburg.

40 d’entre elles allaient mourir ou disparaître dans les camps dont 3, au moins, furent gazées à Ravensbrück: Alexandrine Boyaux, née le 5 juillet 1894, matricule 19408, Marguerite Herbach, née le 11 juillet 1894, matricule 19283, Marthe-Marie Mardaga, née le 12 avril 1889, matricule 19334.
Courant avril 1945, 66 femmes étaient libérées par la Croix Rouge Internationale: 47, le 9 avril, 19, le 23 avril 1945. Parmi celles libérées le 9 avril se trouvaient : Simone Benoît, née le 9 octobre 1898 à Quimper(29), matricule 19248, Anne-Marie Renaud de St Georges -Parent, née le 16 avril 1913 à Brest (29), matricule 19262, Renée Maurel, née le 6 janvier 1914 à Landerneau (29), matricule 19315.

Selon le  témoignage de cette dernière, recueilli par Marie Rameau dans son livre Femmes en résistance, ( Editions Autrement, page 39),elle appartenait, avec son mari Etienne ( né le 09/06/1915), à un groupe de résistants en Ille et Vilaine, lié au réseau Manipule. En octobre 1941, un poste émetteur était installé dans le grenier de leur maison, à Montfort sur Meu. Après un message reçu de Londres, dans la nuit du 1 au 2 février 1942, « l’oncle Robert est en bonne santé », message qui annonçait un parachutage d’armes d’ailleurs réussi, les arrestations se multipliaient, dont celle de son mari, le 12 février, qui allait mourir au camp de Natzweiler- Struthof, le 12 août 1943. Renée était arrêtée à son tour, le 23 août 1942, incarcérée à la prison Jacques Cartier de Rennes, transférée à la prison de la Santé à Paris le 29 août puis, le 13 octobre, à celle de Fresnes.
Revenaient également de déportation : Léonie Bodin, née le 6 mai 1899 à Mazières (35) matricule 19368, et Simone Cozien, née le 14 février 1918 à Brest ( 29) matricule 19303, transférées à Neubrandenbourg, Marie-Jeanne Dercq-Lucas, née le 13 février 1899 à Ruca (22) matricule 19401, Elisabeth Grave, née le 14 janvier 1920 à Lannion (22) matricule 19419, Magdeleine James, née le 15 mai 1899 à Brest (29) matricule 19414. Louise Flohic, née le 06 août 1895 à Lorient(56), matricule 19396: celle-ci était transférée dans un Kommando du KL Neuengamme à Salzwedel, Kommando dans lequel, à partir de juillet 1943, les déportées fabriquaient des munitions et des mines pour les entreprises Poltewerke. Louise Flohic était libérée à une date indéterminée.

Convoi parti de Paris Gare de l’Est, le 26 juillet 1943 vers la prison de Sarrebruck, puis le 30 juillet vers le K.L de Ravensbruck

Ce convoi comprenait 58 femmes qui avaient été extraites du Fort de Romainville ou de la prison de Fresnes. Après une «halte » de trois jours dans la prison de Sarrebruck, le convoi repartait vers Ravensbrück. A partir de février 1944, les détenues étaient placées dans le Block 32 réservé aux déportées NN. Ces femmes appartenaient à des réseaux de résistance, notamment Mission Overcloud, Georges France 31, Pat O’Leary, ou à des groupes de FTP ou du Front National. Ces déportées restèrent au camp central, jusqu’au 2 mars 1945 où une trentaine fut transférée à Mauthausen. 6 de ces déportées, âgées respectivement de 61, 50 (2), 44, 40 et 22 ans allaient mourir ou disparaître dans les camps.
Courant avril 1945, 43 femmes étaient libérées par la Croix Rouge suédoise: 30 à Mauthausen, le 22 avril, 13 à Ravensbrück le 23 avril 1945. Parmi celles libérées le 22 avril se trouvaient: Yvonne Kieffer, née le 21 février 1907 à Roscanvel (29), matricule 21681,Marie Gabrielle Normand, née le 7 septembre 1893 à St Martin des champs (29), matricule 21696, Suzanne Wilborts, née le 10 janvier 1890 à Paris, matricule 21706, et sa fille, Marie José Wilborts-Chombart de Lauwe, née le 31 mai 1923 à Paris, matricule 21706, arrêtées à Bréhat le 22 mai 1942 (29).

Dès le début de l’année 1941, Suzanne Wilborts avait créé un groupe de renseignements appelé «La bande à Sidonie». Celui-ci fut intégré au réseau Georges – France, s’occupant plus particulièrement d’organiser, à partir de Paimpol et de Plouha, l’évasion d’aviateurs alliés tombés sur le sol français. Etudiante à la faculté de médecine à Rennes, Marie José Wilborts, pourvue d’un Ausweiss, faisait la liaison avec le radio du groupe, Louis Le Deuf. Le démantèlement du réseau Georges-France fin 1941, conduisit « la bande à Sidonie » à s’intégrer au réseau Buckmaster pour poursuivre le travail de renseignements sur les installations de défense côtières et d’aide à l’évasion. L’infiltration d’un agent double, Roger Diebold, dans ce réseau, entraîna les arrestations des responsables en mars 1942 à Rennes, puis celle de la plupart des membres de « La bande à Sidonie ». Fin 1944, Marie-José Wilborts- Chombart de Lauwe fut affectée à l’infirmerie du Kl Ravensbrück, pour s’occuper des nouveaux-nés avec deux autres déportées ( voir son témoignage dans Toute une vie de résistance Éditions FNDIRP). A leur retour en France, Suzanne et Marie-Jo apprenaient la mort à Buchenwald, le 24 février 1944, du Docteur Adrien Wilborts, né le 21 mars 1885, et celle de plusieurs membres de leur groupe dont Jean-Baptiste Legeay, né le 10 février 1897, décapité dans la prison de Köln, le 10 février 1943, et Louis Le Deuff, né le 15 avril 1894, mort à Natzweiller le 21 février 1944.
Marie Labbé, née le 12 février 1920 à Tréguier (22), matricule 21683, était libérée, quant à elle, le 23 avril 1945.

Convois partis de Paris, gare du Nord ou de l’Est,  courant juillet 1943 vers des prisons du Reich, puis transférées vers le K.L de Ravensbruck

18 femmes soumises à la procédure NN furent déportées au cours de mois de juillet vers la prison d’Aix en Chapelle. 14 d’entre elles furent transférées au KL Ravensbrück, courant 1944 après l’abrogation de la procédure NN. 3 de ces dernières, âgées respectivement de 56, 47, et 23 ans allaient mourir à Mauthensen ou à Bergen-Belsen.

Courant avril 1945, 6 femmes étaient libérées par la Croix Rouge suédoise à Mauthausen. Parmi elles se trouvaient: Louise Le Page, née le 20 avril 1919 à Plogonnec (29), Elise Le Texier, née le 27 avril 1908 à St Glenn (22), Anne-Marie Moal, née le 21 août 1893 à Plounevez du Faou (29).Revenaient également de déportation: Annick Clément, née le 5 mars 1922 à Plesban (22), Yvonne Cuzon, née le 19 décembre 1919 à Plogonnec (29).

En revanche, Marie Hascoët, née le 18 août 1888 à Quemeneven (29), mourait, le 5 mai 1945, dans un hôpital en Suisse, avant son rapatriement: elle avait 56 ans.

Convoi parti de Paris le 29 août 1943

Ce convoi comprenait 143 femmes qui avaient été extraites du Fort de Romainville. Placées en quarantaine à leur arrivée au camp, plus d’une centaine d’entre elles furent transférées, à partir d’octobre 1943, au Kommando de Neubrandenbourg pour travailler dans l’usine d’aviation. La plupart y restèrent jusqu’à l’évacuation de ce kommando fin avril 1945, sauf les malades ramenées au camp central.

19 d’entre elles allaient mourir ou disparaître dans les camps dont 4, au moins, furent gazées à Ravensbrück: Marie Antoinette Léger, née le 11 novembre 1907, matricule 22404, Juliette Tiratey, née le 17 mars 1912, matricule 22457, Gabrielle Tronchin, née le 13 juin 1892, matricule 22461, Georgette Varnier, née le 19 octobre 1903, matricule 22466.
Courant avril 1945, 7 femmes étaient libérées par la Croix Rouge Internationale. Revenaient également de déportation: Eliane Corlay, née le 23 août 1923 à Trevron (22), matricule 22354, Adeline Kérangall, née le 11 août 1904 à Leuhan (29), matricule 22394, Noëlle Ménage, née le 28 décembre 1910 à Rennes (35), matricule 22411, Marguerite Reneze-Emery, née le 12 janvier 1923 à Quimperlé (29), matricule 22436.

Convois partis de Paris, gare du Nord,  courant août et septembre 1943 vers la prison d’Aix La Chapelle, certaines déportées étant transférées vers le K.L de Ravensbrück

34 femmes soumises à la procédure NN furent déportées au cours des mois d’août et septembre 1943 vers la prison d’Aix en Chapelle, puis vers les prisons préventives de Cologne, de Flussbach, de Prüm avant leur comparution devant le Tribunal spécial de Breslau. Si, par exemple, Marguerite Rénézé -Emery née le 24 avril 1893 à Lorient (56), ou Raymonde Vadaine, née le 28 décembre 1914 à Lorient (56), exécutèrent leur peine à la prison d’Aichach d’où elles furent libérées le 29 avril 1945, 17 autres déportées furent transférées à l’automne 1944 au Kl Ravensbrück après l’abrogation de la procédure NN.

Anne Milon, née le 5 décembre 1875 à Plessala (22) y décéderait le 8 décembre 1944: elle avait 69 ans. Marie Le Bel de Penguilly, née le 08 avril 1905 à Lamballe (22), verrait la libération mais décéderait peu après son retour: elle avait 40 ans.

Les deux convois partis de Paris gare du Nord,  les 21 et 28 octobre 1943,  vers la prison d’Aix La Chapelle,  et arrivés le 31 octobre au KL Ravensbrück .

Ce convoi dans lequel partit Germaine Tillion, matricule 24588, le 21 octobre 1943, gare du Nord dans un wagon de voyageurs, comprenait 22 femmes « confortablement installées », aux dires d’Anise Girard-Postel-Vinay, matricule 24562, dans un wagon de voyageurs. Ce convoi s’arrêta tout d’abord à la prison d’Aix La Chapelle où, le 29 octobre 1943, un deuxième groupe de 21 déportées NN parti le 28 octobre de Paris les rejoignait, les deux groupes étant alors dirigés, le 29 octobre, vers le KL de Ravensbrück où elles étaient immatriculées le 31 octobre. La plupart de ces femmes étaient des résistantes, arrêtées entre août 1942 et juillet 1943. Elles appartenaient à des réseaux d’aide aux aviateurs alliés ou de renseignements tels le réseau Pat O’Leary, Shelburn Evasion, Buckmaster, Gloria-SMH (Anise Postel Vinay), Kléber ou CND Castille.
A la différence des autres déportées NN précédemment incarcérées dans la prison d’Aix la Chapelle, ces 43 femmes ne furent pas jugées par des Tribunaux allemands. Elles furent directement transférées au KL Ravensbrück au block 32, réservé aux détenues NN, 15 d’entre elles étant transférées, dès décembre 1943, au Kommando extérieur de Barth, sur les bords de la mer Baltique pour travailler au montage d’avions pour la firme Heinkel, ce, jusqu’en février 1944. Sur ces 43 déportées, 6 étaient nées avant 1900, 17 entre 1900 et 1910, 12 entre 1910 et 1920, 6 après 1920, 5 d’entre elles allaient mourir ou disparaître dans les camps nazis et l’une peu après son rapatriement.
Début mars 1945, 23 de ces déportées furent transférées à Mauthausen, 1 à Bergen Belsen. 17 femmes du premier convoi, 11 du second convoi furent libérées par la Croix Rouge suédoise, le 22 avril 1945 à Mauthausen, ou le 23 avril à Ravensbrück. Parmi elles, se trouvaient Elise Couté, née le 29 avril 1902 à Saint Brieuc (22), matricule 24553, libérée à Mathausen et Hélène Roussel, née 23juin 1911à Lambezellec(29), matricule 24583, libérée à Ravensbrück.

Départs de prisons françaises  vers celles du Reich,  courant novembre 1943,  plusieurs déportées NN étant ensuite transférées au KL Ravensbrück

Quelques 27 femmes incarcérées sous le statut NN allaient être déportées, pendant ce mois, de France vers des prisons du Reich, notamment Aix La Chapelle, peu d’entre elles étant en réalité jugées en Allemagne, compte tenu de l’engorgement des tribunaux. La plupart de ces femmes étaient des résistantes appartenant notamment aux réseaux Jade-Fitzroy et Françoise, chargés plus particulièrement de l’hébergement et du transfert des aviateurs alliés tombés sur le territoire national.
Au moins 4 d’entre elles allaient mourir en Allemagne, parmi elles, Marie Allée, née le 11 novembre 1914 à Plelan Le Petit( 22), décédée le 15 mars 1945 à Ravensbrück: elle avait 30 ans.

11 de ces déportées furent libérées par l’intermédiaire de la Croix Rouge suédoise. Parmi elles, se trouvaient Marguerite Le Solleu, née le 18 janvier 1898 à Etel (56),et Gabrièle Roulier, née 08 octobre 1885 à Rennes(35), libérées le 22 avril 1945 à Mauthausen.

Convoi parti de Compiègne le 31 janvier 1944

Ce convoi comprenait 959 femmes qui avaient été extraites du camp de Compiègne, après avoir été incarcérées, au Fort de Romainville, à la prison de Fresnes ou de la Santé. Ce convoi a été le plus important à quitter la France jusqu’à Ravensbrück, le transport étant effectué dans des wagons à bestiaux. Il est connu comme le convoi des 27 000 en référence à la série des immatriculations faites à l’arrivée au camp. Il est un des rares convois pour lequel une liste venant du Revier du camp a été conservée, liste étudiée par Germaine Tillion dans son livre «Ravensbrück». Dans leur majorité, ces femmes, arrêtées principalement au cours de l’année 1943, appartenaient à des réseaux de résistance, notamment Alliance, Buckmaster, CND-Castille, Défense de la France, Evasion, Gallia-SMH, Marco Polo et Vengeance, ainsi qu’à des groupes du Front National. Après une période de quarantaine, ces femmes étaient pour la plupart transférées dans des Kommandos de travail extérieurs:
– 134 au Kommando d’Holleischen, pour travailler dans une usine de munitions Skoda,
– 100 au Kommando de Zwodau, pour travailler pour la firme Siemens,
– 100 aux Kommandos de Bartensleben, pour construire des usines souterraines dans d’anciens puits de mines,
– une soixantaine aux Kommandos de Leipzig-Shönefeld, pour la construction de Panzerfaust, Schlieben, pour la fabrication d’armes antichar pour la firme Hasag, et Neubrandenburg, fabrication de pièces pour avions.

197 d’entre elles allaient mourir ou disparaître dans les camps nazis dont 23, au moins, furent gazées à Ravensbrück:

Aline Arhel, née le 3 novembre 1902, à Dinan(22) matricule 27312, gazée le 4 avril 1945: elle avait 42 ans, Mélanie Audemard, née le 18 décembre 1881,matricule 27316, Marie Barbe, née le 7 août 1886, matricule 27319, Albertine Bazin, née le 23 mars 1893, matricule 27048, Georgette Billard, née le 15 septembre 1884, matricule 27060, Laure Blondeaux, née le 16 août 1892, matricule 27601, Julie Boucher, née le 19 février 1880, matricule 27604, Berthe Bouchet, née le 7 avril 1896, matricule 27069, Anne Boutarel, née le 29 janvier 1880, matricule 27609, Suzanne Brision, née le 25 décembre 1880, matricule 27080, Eugénie Claudel, née le 10 décembre 1885, matricule 27359, Jeanne Clavet, née le 2 mars 1895, matricule 27630, Suzanne Combe, née le 15 juillet 1896, matricule 27097, Marie Courseaux, née le 1 juillet 1891, matricule 27365, Françoise Delsol, née le 3 octobre 1885, matricule 27947, Suzanne Brision, née le 25 décembre 1880, matricule 27080, Elia Gauville, née le 6 mars 1893, matricule 27413, Lucienne Givre, née le 20 juillet 1911, matricule 27891, Marcelle Lenay, née le 27 juillet 1894, matricule 27751, Jeanne Millochau, née le 21 août 1886, matricule 27773, Germaine Tambour, née le 14 octobre 1903, matricule 27551, Madeleine Tambour, née le 18 décembre 1908, matricule 27552, Emilie Tillion, née le 19 février 1876, matricule 27294, Léone Verdière, née le 13 octobre 1913, matricule 27299.
Deux déportées de ce convoi furent également pendues à Flossenburg le 13 avril 1945 pour avoir saboté une chaîne de production, Hélène Lignier née le 7 septembre 1916, matricule 27465, Simone Michel-Lévy, née le 19 janvier 1906, matricule 27481, avec leur camarade, Noémie Suchet, née le 21 août 1920, déportée le 26 novembre 1942.

Après la libération, fin février 1945, par l’intermédiaire de la Croix Rouge Internationale de Geneviève de Gaulle, née le 25 octobre 1920, matricule 27372, courant avril 1945, 66 femmes étaient libérées.
Revenaient également de déportation: Hélène Beuzit, née le 28 mars 1915 à Brest (29), matricule 27057, Yvonne Bezançon, née le 18 juillet 1913 à Dinan (22),matricule 27337, Marie Cherel, née le 29 avril 1915 à Ploërmel (56), alias Mimi, matricule 27093. Elle avait été arrêtée une première fois, le 4 mai 1941, ainsi que Paulette Collet, pour avoir diffusé des photographies du Général de Gaulle. Condamnée à six mois de prison à effectuer en Allemagne, elle avait été incarcérée dans la prison de Karlsruhe, puis dans celle de Koln. Libérée le 30 novembre 1941, Marie retrouvait un emploi à Dreux et reprenait son action dans la résistance. Elle était à nouveau arrêtée fin 1943. Affectée au Kommando de Zwodau, elle revenait en France courant mai 1945.Pendant sa déportation son père, Joseph Chérel était mort sous la torture dans la prison de Rennes, son jeune frère Louis avait été fusillé à Saint Jacques de la Lande au camp de la Maltière le 30 juin 1944. Dans sa lettre d’adieu à sa famille, ce jeune résistant écrivait notamment « Bientôt la libération sera rendue pour vous. Mère, c’est à toi que je m’adresse, je sais que le coup va être terrible pour toi, pense que moi je suis brave et que toi aussi tu dois être brave, tu sais que Mimi et Fernand vont revenir et qu’il faudra les consoler ». Marie Dubois, née le 19 mars 1902 à Fougères (35), matricule 27674, Odile Huerre, née le 19 juin 1916 à St Brieuc (22), matricule 27720, Yvonne Menoud, née le 30 octobre 1908 à St Servan sur Mer (35), matricule 27220, Régina Mesnard, née le 2 mai 1906 à Ile d’Arz (56), matricule 27771, Jeanne Millochau, née le 21 août 1886 à St Brieuc (22), matricule 27773, Berthe Schultz, née le 17 septembre 1895 à Rennes (35), matricule 27543.

Départs de prisons françaises vers celles du Reich,  courant janvier -février 1944, plusieurs déportées NN étant ensuite transférées au KL Ravensbrück

Quelques 54 femmes, la plupart incarcérées en France sous le statut NN allaient être déportées, pendant ces deux mois, vers des prisons du Reich, soit celles de Franfort, Fribourg en Brisgau ou Karlsruhe, pour exécuter leur peine, soit vers celle d’ Aix La Chapelle, dans l’attente de leur jugement. Certaines furent transférées à la prison de transit de Cottbus avant le départ pour Ravensbrück particulièrement à partir de septembre 1944 lors de la fin de la procédure NN. La plupart de ces femmes étaient des résistantes appartenant notamment aux réseaux Alliance, Mithridate, au Bureau des Opérations Aériennes, ou aux mouvements  FTPF,  Libération Nord, Ille et Vilaine au réseau Johnny Ker.

Au moins 9 de ces femmes allaient mourir ou disparaître dans les camps nazis. Parmi elles se trouvaient: Louise Andreu-Angulana, née le 8 juin 1892 à La Trinité-Porhoët (56), déportée le 22 janvier 1944, morte à Ravensbrück le 20 mars 1945: elle avait 52 ans. Au moins deux de ces femmes furent gazées à Ravensbrück: Marthe Gosselin, née le 8 août 1893 et Maria Loch, née le 19 octobre 1893. Angèle Petillon, née le 2 janvier 1892 à Plounevezel (29) décédait peu après son retour en France: elle avait 53 ans.

Courant avril 1945, 20 déportées étaient libérées grâce aux interventions de la Croix Rouge Internationale. Parmi elles, Marie-Louise Blin, née le 24 décembre 1902 à Rennes(35), Camille Marzelle, née le 20 septembre 1900 au Grand Fougeray(35), libérées à Mauthausen. Revenaient également de déportation : Maria Jan, née le 15 mars 1926 à Corseul (22), Marie Sacleux, née le 5 janvier 1901 à Tinténiac (35), Madeleine Tullou, née le 1 janvier 1925 à Rennes (35), libérées à Zwodau.

Trois convois partis de Paris, gare du Nord,  courant mars 1944 vers la prison d’Aix La Chapelle, puis transférées vers le K.L de Ravensbrück

Pendant ce mois de mars, 149 femmes, bien que soumises à la procédure NN,  partirent tout d’abord vers la prison d’Aix La Chapelle, non pour être jugées en Allemagne, mais pour être conduites à Ravensbrück où elles étaient placées dans un block spécifique. Les 50 premières, parties le 2 mars arrivèrent au camp les 16 et 21 mars 1944, les 51 suivantes, parties le 16 mars, arrivèrent au camp le 5 avril 1944. Enfin les 48 dernières, parties le 30 mars, ne parvinrent au camp que le 10 mai après plus d’un mois passé à Aix La Chapelle, ces délais montrant que ces déportations n’avaient pas pour finalité un jugement. Pour la plupart résistantes, ces femmes qui avaient été arrêtées fin 1943-début 1944, appartenaient à des réseaux tels que Buckmaster, Cohors-Asturies, Ceux de la libération, Mithridate, à des mouvements comme Libération-Nord ou les FTPF. En mars 1945, la grande majorité fut transférée au KL Mauthausen.

Au moins 24 de ces femmes allaient mourir ou disparaître dans les camps nazis. Parmi elles se trouvaient: Marie Mauge, née le 17 juin 1891 à Guer (56), déportée le 2 mars 1944, matricule 31964, morte à Bergen Belsen le 17 mars 1945: elle avait 53 ans, Philomène Puren, née le 9 janvier 1894 à Baud (56), déportée le 2 mars 1944, matricule 31972, disparue à une date non déterminée: elle avait 50 ans, Anne Cormerais, née le 1 mars 1922 à Vannes (56), déportée le 30 mars 1944, matricule 38059, morte à Ravensbrück le 4 mars 1945: elle avait 23 ans.
Courant avril 1945, 90 déportées étaient libérées grâce aux interventions de la Croix Rouge Internationale. Parmi elles, Renée Binio, née le 31 mars 1924 à Ploërmel (56), déportée le 30 mars 1944, matricule 38052. Revenait également de déportation: Georgette Guerut, née le 15 mars 1926 à Corseul (22),déportée le 16 mars 1944, matricule 34120.

Convoi parti de Paris, gare de l’Est, le 18 avril 1944

Ce convoi comprenait 417 femmes qui avaient été extraites du Fort de Romainville. Dans leur majorité, ces femmes avaient été arrêtées au cours de l’année 1943, mais certaines, principalement des communistes, avaient été arrêtées depuis 1941. Ces femmes appartenaient à des réseaux de résistance, notamment  Turma, Vengeanceaux mouvements Combat,  entre elles, allaient être transférées dans des Kommandos de travail extérieurs.
Ainsi, au mois de juin, 150 femmes partirent au Kommando d’Holleischen pour travailler dans une usine d’armement, d’autres au mois d’août au Kommando de Beendorf, pour construire des usines souterraines dans d’anciens puits de mines de sel.

 60 déportées de ce convoi allaient mourir ou disparaître dans les camps nazis. Parmi elles se trouvaient: Marie Latron, née le 7 avril 1887 à Hillion ( 22), matricule 35391, décédée à une date inconnue: elle avait au moins 57 ans. 12 de ces femmes moururent gazées : Delphine Le Gall, née le 3 juillet 1889 à Guigamp ( 22), matricule 35234, décédée à une date inconnue: elle avait au moins 55 ans, Léontine Le Gall, née le 10 février 1884 à Plouisy ( 22), matricule 35233, gazée le 19 février 1945: elle avait 61 ans; Marie Bordet, née le 31 juillet 1891, matricule 35320, Camille Cartier, née le 31 janvier 1898, matricule 35120, Lucienne David, née le 5 mars 1899, matricule 35137, Eugénie Delhomme, née le 4 octobre 1892, matricule 35141, Renée Galien, née le 30 janvier 1902, matricule 35211, Adrienne Hodara, née le 6 octobre 1908, matricule 35222, Alice Lesaunier, née le 3 février 1883, matricule 35239, Rose Mathieu, née le 14 janvier 1888, matricule 35249, Marie -Josèphe Nicolas , née le 29 octobre 1881, matricule 35258, Jeanne Platet, née le 21 janvier 1882, matricule 35271.

 Courant avril 1945, 52 déportées étaient libérées grâce aux interventions de la Croix Rouge Internationale. Parmi elles, Marie Chevalier, née le 2 mars 1913 à Laniscat (22), matricule 35188, Anna Kervella, née le 2 février 1919 à Plougastel Daoulas (29), matricule 35383, Eliane Ronel-Berthome, née le 21 février 1921 à Quimper (29), matricule 35461. Revenaient également de déportation: Marie Chassin , née le 21 septembre 1901 à Glomel (22), matricule 35327, Jeanne Dornadic, née le 20 mai 1898 à Plouguiel (22), matricule 35203, Yvette Guillou, née le 4 juin 1923 à Pleumeur (22), matricule 35219, Thérèse Lachot-Boudier , née le 20 octobre 1926 à Chevannay (22), matricule 35385, Rosa Hénaff , née le 18 janvier 1915 à Rostrenen (22), matricule 35237, Céline Le Scolan, née le 1 juin 1900 à Plounerin (22), matricule 35469, Marie Mahé, née le 15 août 1914 à Bains (35), matricule 35411, Marie Miry , née le 22 août 1905 à Lambezellec (29), matricule 35255, Jeanne Moguérou , née le 13 novembre 1926 à Morlaix (29), matricule 35429, Marguerite Morry , née le 11 juin 1905 à Landerneau (29), matricule 35435.

Départs de prisons françaises,  vers celles du Reich,  d’ avril à juin 1944 ,  plusieurs déportées NN étant ensuite transférées au KL Ravensbrück

Quelques 91 femmes, la plupart incarcérées en France sous le statut NN, pour actes de résistance, allaient être déportées, pendant ces trois mois, vers des prisons du Reich, le plus souvent celle de Lauban, en Silésie dans l’attente de leur jugement, la plupart d’entre elles étant transférées à partir de l’automne 1944 au camp de Ravensbrück.

Au moins 7 d’entre elles allaient mourir dans ce camp dont Germaine Bajpai, née le 4 octobre 1894 à Dinan (22), déportée le 19 avril 1944, décédée le 4 février 1945 : elle avait 50 ans. L’une de ces victimes, Marie Mionnet- Legrois, née le 09 août 1906, était gazée.

15 déportées étaient libérées grâce aux interventions de la Croix Rouge Internationale. Parmi elles, Rosine Kersulec, née le 31 octobre 1894 à Scaër (29), déportée le 19 avril 1944, libérée à Mauthausen le 20 avril 1945.

Convoi parti de Paris, gare de l’Est, le 13 mai 1944

Ce convoi comprenait 417 femmes arrêtées au cours de l’année 1943 dans divers départements, mais certaines, principalement des communistes, arrêtées depuis 1941, notamment en région parisienne. Elles avaient été regroupées au Fort de Romainville dont elles étaient extraites pour être transportées jusqu’au camp dans des wagons à bestiaux pendant 5 jours. Dans leur majorité, ces femmes appartenaient à des réseaux ou mouvements de résistance, notamment Combat, Libération Nord, à des sections du Front National ou de la Main d’oeuvre Immigrée ( MOI) ou à des groupes de FTPF. Certaines aussi avaient été arrêtées par mesure de représailles à cause de l’appartenance d’un de leurs proches à des maquis. Près des deux tiers d’entre elles allaient être transférées dans des Kommandos de travail extérieurs, par exemple ceux de Zwickau, où se trouvait l’ usine Horch appartenant à la firme Auto Union AG et de Beendorf, dans des mines de sel.

 97 déportées de ce convoi allaient mourir ou disparaître dans les camps nazis. Parmi elles se trouvaient: Anne Marie Boivin, née le 15 août 1887 à Comblessac (35), matricule 38785, décédée le 10 février 1945: elle avait 57 ans, Germaine Desbois, née le 12 février 1905 à Ménéac (56), matricule inconnu , décédée le 21 avril 1945: elle avait 40 ans, Alice Guesde, née le 14 décembre 1901 à Rennes ( 35), matricule 38878, disparue à une date ignorée: elle avait 44 ans.
20 déportées étaient gazées à Ravensbrück : Joséphine Acezat-Sabate, née le 8 mai 1898, matricule 39065, Marie-Louise Auraux, née le 26 novembre 1891, matricule 38770, Marguerite Benoit, née le 11 mars 1881, matricule 38778, Victorine Brial, née le 30 mars 1880, matricule 38798, Eugénie Charre, née le 8 janvier 1894, matricule 39083, Françoise Chollet, née le 23 février 1880, matricule 39085, Denise Enjalbert, née le 2 juin 1901, matricule 39097, Jacqueline Facdérias, née le 18 mars 1887, matricule 39098, Denise Fournaise, née le 16 août 1923, matricule 38849, Antoinette Gomichon, née le 21 janvier 1884, matricule 39153, Henriette Hallard, née le 15 janvier 1894, matricule 38885, Francine Josse, née le 25 février 1890, matricule 38894, Hélène Kalinowska, née le 21 mars 1916, matricule 38899, Eugénie Leberre, née le 12 novembre 1879, matricule 38909, Agathe Lelièvre, née le 21 mai 1896, matricule 38916, Germaine Réal, née le 15 juillet 1888, matricule 38982, Joséphine Sabaté, née le 8 mai 1898, matricule inconnu, Adèle Verhubst, née le 12 mars 1887, matricule 39022, Adèle Villard, née le 17 février 1892, matricule 39026, Julia Voisin née le 8 juillet 1884, matricule 39139.

Courant avril 1945, 43 déportées étaient libérées grâce aux interventions de la Croix Rouge Internationale. Parmi elles, Thérèse Rivat, née le 21 janvier 1895 à Mohon (56), matricule 38986,
Revenaient également de déportation: Juliette Belot, née le 28 septembre 1906 à St Servais (22), matricule 38776, Marie Brandet, née le 28 mars 1896 à Guingamp (22), matricule 38796, Marie Le Breton, née le 24 mars 1900 à Quistinic (56), matricule inconnu, Marie Antoinette Le Roy, née le 23 août 1923 à Brest (29), matricule 38919, Lucie Lijour, née le 7 octobre 1909 à Riec sur Belon (29), matricule inconnu, Marie Pfister, née le 13 septembre 1903 à Lorient (56), matricule 38971, Jeanne Tindiller, née le 11 novembre 1914 à St Brieuc (22), matricule 39009,

19 transports partis de Paris, gare de l’Est,  entre le 25 mai et le 11 août 1944,  vers Sarrebrück-Neue Bremm puis Ravensbrück

A partir du 25 mai 1944, les nazis réorganisèrent la déportation des résistantes regroupées au Fort de Romainville en mettant en place des transports de 50 à 60 détenues, et à deux reprises d’une centaine de détenues, femmes qu’ils retenaient tout d’abord au camp de Neue Bremm, parfois plusieurs semaines, avant leur transfert à Ravensbrück . Ce camp de Neue Bremm, qui s’étendait sur plus de 5 500 m2 clôturé par des barbelés, avait été construit, courant 1943, le long de la route menant à Metz, d’abord pour y interner des hommes, un camp de femmes étant construit en décembre 1943. Les départs de déportés hommes vers Neue Bremm s’arrêtèrent en avril 1944, ce camp devenant alors exclusivement un camp de transit pour les femmes déportées vers Ravensbrück. Ainsi pendant ces 3 mois, quelques 1274 résistantes parties de Paris Gare de l’Est, à l’exception du dernier de ces 19 transports parti le 11 août 1944 de la gare de Pantin, transitèrent par ce camp avant atteindre Ravensbrück d’où elles étaient le plus souvent transférées vers des Kommandos extérieurs.
Quelques prisonnières parvinrent à s’évader pendant le transport dont, à Bar Le Duc dans la Meuse, Alice Faure, née le 13 octobre 1913 à Carnoët (29), lors du transport parti le 11 août de Paris et arrivé le 17 août à Neue-Bremme.

 317 déportées de ces 19 convois allaient mourir ou disparaître dans les camps nazis. Parmi elles se trouvaient: Marie Bonnenfant, née le 8 août 1899 à Notre dame du Guildo ( 22), matricule 43051, disparue à une date ignorée: elle avait 45 ans, Hermine Prod’homme, née le 11 avril 1887 à Servon ( 35), matricule 43157, décédée le 24 février 1945: elle avait 57 ans, Joséphine Chedal Anglay, née le 5 décembre 1892 à Lanellec ( 22), matricule inconnu, disparue à une date ignorée: elle avait 46 ans, Jeanne Pois, née le 20 avril 1908 à Loguivy Plougras ( 22), matricule inconnu, décédée le 29 novembre 1944: elle avait 36 ans, Marie-Louise Cloarec, dite Le Clech, née le 10 mai 1917 à Carhaix ( 29), matricule 61140, exécutée le 18 janvier 1945 à Ravensbrück, avec trois de ses camarades de combat, Suzanne Boitte- Mertzisen, dite Le Mesle, née le 15 mai 1919 à Colombes ( 75), matricule 61140, Jenny Djendi, née le 8 mars 1923 à Bône en Algérie, matricule 61138, Pierrette Louin, née le 6 avril 1905 à Oran en Algérie, matricule 61137. Ces quatre jeunes femmes âgées respectivement de 27 ans, 25ans, 21 ans et 39 ans appartenaient au Corps Féminin de Transmissions de la France Libre. Entraînées en Angleterre en 1943, elles furent parachutées sur le sol français en avril 1944. Arrêtées peu après, elles furent incarcérées à Fresnes et déportées dans le convoi quittant Paris le 11 août 1944.
47 de ces déportées étaient gazées à Ravensbrück :
parmi celles déportées le 25 mai 1944: Juliette Buffet, née le 4 avril 1892, matricule 42085, Paule Fuchs, née le 20 janvier 1892, matricule 42098;
parmi celles déportées le 1 juin 1944: Marie Chamboeuf, née le 21 novembre 1894, matricule 42227, Sigismonde Fourrage, née le 12 janvier 1900, matricule 42234, Emma Vitton, née le 27 avril 1897, matricule 42273;
parmi celles déportées le 6 juin 1944: Madeleine Lesgourges, née le 26 août 1896, matricule 42137,
parmi celles déportées le 8 juin 1944: Valerie Carmier, née le 28 août 1895, matricule 43054, Mathilde Morin, née le 28 août 1895, matricule 43087;
parmi celles déportées le 12 juin 1944: Louise Landais, née le 16 mai 1895, matricule 43141, Anne Nicole, née le 29 octobre 1893, matricule 43151, Marie Petithomme, née le 11 avril 1887, matricule 43153;
parmi celles déportées le 14 juin 1944: Jeanne Arragain, née le 10 février 1897, matricule 43227, Georgette Lebreton, née le 19 mai 1894, matricule 43199, Madeleine Thierry, née le 2 novembre 1893, matricule ignoré;
parmi celles déportées le 19 juin 1944: Jeanne Dezothez, née le 5 octobre 1897, matricule 44619, Blanche Dury, née le 25 juillet 1892, matricule 44621, Emilienne Jolais, née le 29 septembre 1884, matricule 44630, Suzanne Jolais, née le 19 février 1879, matricule 44631, Suzanne Joly, née le 27 mai 1904, matricule 44632, Charlotte Stéphane, née le 14 octobre 1911, matricule 44660, Françoise Terme, née le 6 avril 1893, matricule 44663;
parmi celles déportées le 30 juin 1944: Emilie Bernit, née le 7 juin 1891, matricule 44764, Alice Bonneau, née le 14 juillet 1888, matricule 44700, Simone Esbelin, née le 1 novembre 1909, matricule 44713, Marie Giraud, née le 21 août 1891, matricule 44726, Marie Legros, née le 23 janvier 1894, matricule 44735;
parmi celles déportées le 3 juillet 1944: Marthe Argout, née le 18 avril 1904, matricule 44669, Camille Chapou, née le 6 mars 1882, matricule 44676, Henriette Guiral, née le 23 mars 1889, matricule 44693, Renée Vignes, née le 30 avril 1921, matricule 47204;
parmi celles déportées le 4 juillet 1944: Renée Bertheau, née le 26 décembre 1895, matricule 47123, Marie Blottas, née le 18 juin 1887, matricule 47127, Pauline Bourgue, née le 4 août 1895, matricule 47129, Olympia Cormier, née le 28 mars 1880, matricule 47134, Madeleine Delie, née le 17 mai 1900, matricule 47137, Marie Demongeot, née le 20 août 1889, matricule 47138, Georgette Fromentin, née le 17 mai 1900, matricule 47146, Berthe Hay de Netumières, née le 10 novembre 1889, matricule 47153, Marceline Malcheau, née le 13 janvier 1899, matricule 47161, Marie Moinon, née le 19 janvier 1899, matricule 47163;
parmi celles déportées le 11 juillet 1944: Marie Lemoine, née le 4 décembre 1899, matricule 47222;
parmi celles déportées le 18 juillet 1944: Berthe Christophe-Stein, née le 17 décembre 1888, matricule 47334, Aimée Donnet, née le 2 août 1896, matricule 47339; Mélina Grosjean, née le 6 mars 1880, matricule 47350;
parmi celles déportées le 3 août 1944: Angeline Puisais, née le 20 juin 1886, matricule ignoré; Emilienne Roussel, née le 28 novembre 1894, matricule ignoré;
parmi celles déportées le 4 août 1944: Claudia Servant, née le 10 août 1890, matricule 51325.

 Courant avril 1945, 64 déportées étaient libérées grâce aux interventions de la Croix Rouge Internationale. Parmi elles, Marie Madeline, née le 9 février 1902 à Montfort -sur- Men (35), matricule inconnu, déportée le 25 mai 1944, Suzanne Bouvard, née le 27 septembre 1918 à Saint-Marcel (56), matricule 47329, déportée le 18 juillet 1944 (1).

Revenaient également de déportation, après avoir été transférées :
au Kommando de Neubrandenburg: Thérèse Eno-Moullec, née le 9 octobre 1914 à Coatréven (22), matricule 42174, Jeanne Le Mer, née le 24 mars 1914 à Guern ( 56) matricule 47159, Madeleine Remy, née le 18 novembre 1918 à Montcontour de Bretagne ( 22) matricule 47176, Simone Le Pen, épouse Le Port, née le 3 juillet 1920 à Inguiniel ( 56) matricule 47358;
au Kommando de Leipzig: Eugénie Lalet , alias Hélène Fartière, née le 9 octobre 1923 à Lambezellec (29), matricule 42189, Jeanne Pinel, née le 15 juin 1909 à Quimper (29), matricule 42211, Rosalie Pondart, née le 15 janvier 1907, à Caulnes(22) matricule 42215, Aurélie Rubillon, née le 30 janvier 1901, à Lecousse ( 35), matricule 42262, Jeannine Bernard -Lahaie, née le 15 novembre 1926 à St Brieuc ( 22), matricule 43051, Yvonne Le Guillou, née le 26 avril 1922 à Lanvellec ( 22), matricule 43142, Andrée Virot, née le 3 février 1905 à St Brieuc ( 22), matricule 43216;
au Kommando de Gartenfeld, pour travailler dans une usine Siemens: Madeleine Kinderstuth, née le 7 octobre 1912 à Roscanvel ( 29), matricule 51547, Eugénie Belliard, née le 23 février 1911 à Néant sur Yvel ( 56), matricule 51335, Marie Belliard, née le 20 mars 1917 à Néant sur Yvel ( 56), matricule 51335, Marie Jouanneau, née le 6 septembre 1909 à Rennes ( 35), matricule 51414;
au Kommando de Belzig, pour travailler dans une briqueterie: Marceline Le Carrer, née le 13 mars 1926 à Bubry ( 56), matricule ignoré(2).

Convoi parti de Pantin le 15 août 1944

Ce transport, l’un de ceux qui emportèrent le plus grand nombre de déportés vers l’Allemagne soit 548 femmes vers Ravensbruck et 1654 hommes vers Buchenwald , aurait dû quitter Paris le 12 août mais une grève des cheminots retarda le départ. De plus les sabotages dans la Gare de L’Est par la Résistance, dans la nuit du 12 au 13 août,  conduisirent les nazis à former le convoi en gare de Pantin, les prisonniers étant extraits des prisons de Fresnes et du Cherche Midi ainsi que des forts de Romainville et de Compiègne dans la matinée du 15 août. La durée du trajet de la soirée du 15 jusqu’au 21 août fut provoquée, d’une part par des tentatives d’évasion que les SS encadrant le transport réprimèrent par des exécutions, et d’autre part, par diverses interventions de la Croix Rouge et du Consul de Suède à Paris, Raoul Nording. Ce dernier était parvenu à obtenir un accord des autorités militaires allemandes pour avoir, sous sa « protection », les prisonniers du convoi, démarches qui furent toutes rejetées par le SS chef du train. Toutefois, à Bar Le Duc, le 19 août, la Croix Rouge obtint la libération de trois femmes et d’un prêtre polonais malade.
Arrivées à Ravensbrück, le 21 août 1944, la plupart des femmes furent transférées dans des Kommandos extérieurs, notamment ceux d’ Abteroda où étaient fabriqués des explosifs, Markkleberg, où étaient fabriqués des leviers d’ailes d’avion pour la firme Junkers, Rechlin pour la construction d’un terrain d’aviation et Torgau, où se trouvait une usine de fabrication de munitions et d’ explosifs.

 Au moins 152 femmes allaient mourir ou disparaître dans les camps nazis. Parmi elles : Jeanne Delbes, née le 19 février 1900 à Melgven (29), matricule 57752, décédée à une date inconnue: elle avait au moins 44 ans, Alice Dubois, née le 8 septembre 1914 à St Thélo (22), matricule 57503, décédée à Rechlin, le 26 février 1945: elle avait 30 ans, Augustine Gueguen, née le 25 mars 1883 à Paule (22), matricule 57683, décédée à Ravensbrück, le 27 janvier 1945: elle avait 62 ans, Anna Goaziou, épouse Lemoal, née le 11 février 1898 à St Barthélémy (56), matricule 57???, décédée à Ravensbrück, le 6 mars 1945: elle avait 47 ans, Yvonne Le Marec, épouse Robert du Costal, née le 18 mars 1899 à Lorient (56), matricule 57742, décédée à Rechlin courant 1945: elle avait 46 ans, Eugenie Ridondelli, née le 10 février 1894 à Le Quiou (22), matricule 57653, décédée à Königsberg, avant son rapatriement, le 6 avril 1945: elle avait 50 ans, Marguerite Sizorn, née le 23 août 1898 à Pencran (29), matricule 57698, décédée à Ravensbrück, le 13 mars 1945: elle avait 46 ans.

24 de ces déportées étaient gazées à Ravensbrück: Mathilde Gouin-Genet, née le 17 avril 1903 à Chateaulin (35), matricule 57354, gazée le 4 avril 1945: elle avait 42 ans, Georgette Cayet, née le ?, matricule 57475, Simone de Breteville, née le 14 mars 1902, matricule 57464, Marie Joséphine De Peretti de la Rocca, née le ?, matricule 57630, Marguerite Decourty, née le 10 mai 1915, matricule 57800, Marie-Rose Fort , née le 9 juin 1895, matricule 57519, Jeanne Fourmeaux, née le 23 mars 1915, matricule 57826, Cecile Fradin, née le 13 avril 1897, matricule 57830, Yvonne Gorgeux, née le ?, matricule 57533, Violette Gorothorpe, née le 27 février 1895, matricule 57838, Gabrielle Grandjean, née le 1 janvier 1889, matricule 57840, Hélène Hermann, née le 17 juillet 1920, matricule 57517, Marguerite Jaulent, née le 12 janvier 1900, matricule 57857, Georgette Labarthe, née le ?, matricule 57562, Elisabeth Lerouge, née le ?, matricule 57659, Marie Leblanc, née le ?, matricule 57869, Simone Leboeuf, née le 29 avril 1908, matricule 57870, Clémentine Meunier, née le 19 février 1890, matricule 57605, Marguerite Meunier, née le 13 avril 1896, matricule 57757, Augustine Perard-Guyomard, née le ?, matricule 57675, Angèle Petrou, née le ?, matricule 57633, Geneviève Rethore, née le ?, matricule 57652, Colette Rousset, née le 17 décembre 1909, matricule 57690, Caroline Rusiecki, née le 3 février 1907, matricule 57694.

 Courant avril 1945, 26 déportées étaient libérées grâce aux interventions de la Croix Rouge Internationale. Parmi elles, Anne-Marie Kervella, née le 5 mars 1904 à Lambezellec (29), matricule 57556, Isabelle Renault, née le 26 août 1923 à Vannes (56), matricule 57907, May-Alice Renault, née le 13 décembre 1907 à Vannes (56), matricule 57908 (3), Gabrielle Roulle, née le 13 mars 1921 à St Malo (35), matricule 57764, Jeanine Rousseau de Clarens, née le 1 avril 1919 à St Brieuc (22), matricule 577661.
Revenaient également de déportation: Augustine Bonne-Maison, née le 28 août 1915 à Bolazec (29), matricule 57459, Yvette Gueguen, épouse Sibiril, née le 9 avril 1924 à Trehivan (22), matricule 57946( 4), Céline Guernevé, née le 11 mai 1921 au Croisty ( 56), matricule 57947, Lucienne Le Roy, née le 28 avril 1905 à Crozon ( 29), matricule 57662, Lucienne Le Roy, née le 28 avril 1905 à Crozon ( 29), matricule 57662, Jeanne Miniou, née le 23 juin 1922 à Ouessant(29), matricule 57607, Marie Perquis, née le 5 mars 1915 à Paramé ( 35), matricule 57631, Marie Roquier, née le 28 juillet 1911 à Plechatel ( 35), matricule 57655.

5 convois partis de Toulouse, Rennes, Bordeaux, Lyon et Belfort , entre le 30 juillet et le 1 septembre 1944,  vers Buchenwald ou Dachau pour les hommes  et Ravensbrück pour les femmes et enfants

Au cours de l’été 1944, compte tenu de l’avance des armées alliées, les autorités allemandes décidèrent d’organiser des transports d’évacuation, à partir du regroupement de personnes, soit retenues dans centres d’internement où se trouvaient notamment des familles juives, soit incarcérées dans des prisons françaises. 4 grands convois regroupant hommes et femmes furent formés.
Ainsi 101 femmes, dont certaines avec leurs enfants , parties de Toulouse le 30 juillet 1944, arrivèrent à Ravensbrück le 7 août 1944.

64 femmes furent intégrées dans un transport appelé « le train fantôme» compte tenu de son parcours erratique, puisque formé à Bordeaux le 3 juillet, ce convoi revenait dans cette ville après un arrêt à Toulouse, pour repartir de Bordeaux le 9 août, arrivant au KL Dachau le 28 août 1944, après être passé par Nimes, Avignon, Lyon, Toul, Sarrebruck. Le 30 août 1944, les femmes arrivèrent à Ravensbrück.

64 femmes parties de Lyon -Perrache, le 11 août 1944, arrivèrent à Ravensbrück le 22 août 1944.

Enfin 188 femmes parties de Belfort, le 1 septembre 1944, arrivèrent à Ravensbrück le 4 septembre 1944.

136 d’entre elles étaient originaires de l’Ouest de la France, 69 avaient été extraites de la prison de Rennes le 3 août 1945, la veille de la libération de la ville par les troupes alliées. En effet, dès le débarquement, les polices allemandes avaient regroupé la plupart des résistants arrêtés en Bretagne dans la prison Jacques Cartier, et au camp de détention de Margueritte. Les 2 et 3 août, plus de 600 prisonniers politiques, et des centaines de prisonniers de guerre furent embarqués en train en direction de Redon, d’autres détenus étant chargés à Nantes. Le 6 août, à Langeais, l’aviation anglaise mitraillait le convoi. Si une centaine de déportés purent s’enfuir, 18 furent tués et 70 blessés.

Parmi les blessés se trouvaient, la jeune résistante Agnès de la Barre de Nanteuil, née le 17 septembre 1922 à Neuilly-sur-Seine.
Agnès de la Barre de Nanteuil était venue vivre en 1937 avec ses parents dans le château familial de Runiac à Theix ( 56). Après avoir achevé ses études à Vannes, elle devint professeur d’anglais. Dès la fin 1940, ses parents nouaient des contacts avec le mouvement  Libération-Nord. A partir de 1941, ils prenaient part à l’action d’une filière d’accueil et d’évasion d’aviateurs alliés, y associant leurs filles Agnès et Catherine ( née en 1924). Selon Roger Le Roux ( dans le Morbihan en guerre page 276) après les bombarbements de Nantes, les 16 et 23 septembre 1943, Vannes devenait le centre où le mouvement Libération Nord regroupait les aviateurs alliés tombés dans l’Ouest de La France. Madame de Nanteuil avait en effet développé le réseau en y intégrant divers patriotes tels Mme de la Roy, le fermier Lavenant, le Docteur Audic, qui hébergeaient des aviateurs, en attendant leur prise en charge par divers réseaux qui les reconduiraient en Angleterre soit par l’Espagne ou par bateau à partir des ports du Finistère ou des Côtes du Nord. En février 1944, Agnès, alias Claude, devint agent de liaison entre Paul Chenailler, alias colonel Morice commandant de l’Armée secrète du Morbihan et le Général Audibert, commandant de l’Armée secrète pour tous les départements bretons. Ce dernier était réfugié depuis le 7 février 1944 à la clinique des Augustines à Malestroit où Agnès venait prendre ses consignes au moins une fois par semaine.
Le 13 mars 1944, vraisemblablement sur la dénonciation d’un agent de l’Abwehr, Claude Laboriaux, dit Jean Laroche, Agnès était arrêtée au domicile familial à Runiac en Theix.: «on ne pleure pas devant ces gens là» aurait-elle dit à sa mère en quittant la maison. Ce même jour, Emile Audran, alias Gabriel, chef du 2e bureau de l’Armée secrète du Morbihan et son adjoint Vigouroux étaient arrêtés à Vannes par le S.D. Puis le 17 mars, c’était le tour du Général Audibert , et enfin le 31 mars celui de Catherine de Nanteuil, ainsi que de 28 autres résistants dont la moitié était des cadres de l’Armée secrète ( voir Roger Le Roux opus cité pages 400-401). Détenue à Vannes puis à Rennes, Agnès parvenait à faire sortir une lettre dans laquelle elle écrivait «j’ai promis beaucoup et je tiendrai bon. C’est difficile tant mieux ! La victoire complète ne se gagne qu’avec beaucoup de blessures et beaucoup de sang».
Ce 6 août 1944, lors du bombardement du convoi à Langeais, Agnès cherchait à s’échapper mais était blessée par le tir d’un soldat allemand. Malgré ses blessures, elle était maintenue dans le wagon à bestiaux. Le 8 août, le convoi arrivait à Bourges, puis après avoir emporté d’autres prisonniers, repartait vers Belfort. Après des jours d’agonie, Agnès de La Barre de Nanteuil mourait en gare de Paray Le Monial le 13 août 1944. Elle ne verrait pas ses 22 ans. Ses dernières paroles auraient été : « Je donne ma vie pour mon Dieu et pour ma patrie ». Décorée à titre posthume de la médaille de la résistance, que le général de Gaulle remit à son frère Benoît, Agnès fut citée à l’ordre de la 11e région :
« Secrétaire et agent de liaison du commandement départemental du Morbihan, Agnès de La Barre de Nanteuil assura les liaisons les plus périlleuses. Dénoncée et torturée par la Gestapo, elle garda héroïquement le silence. Tuée au cours de son transfert en Allemagne, elle fit montre d’une foi patriotique dont ses compagnons FFI et FTP garderont le souvenir. » Elle reçut la mention « Morte pour la France. » ( 5)
Lors de l’arrêt à Belfort, ville atteinte le 26 août, les déportées femmes furent regroupées dans un convoi qui partit pour Ravensbrück le 1 septembre. Toutefois, à Belfort, grâce à l’intervention d’un « Malgré nous», 158 prisonniers furent libérés dont, dès le 26 août, Catherine de la Barre de Nanteuil.*

Après leur arrivée à Ravensbrück, la plupart des déportées de ces quatre convois, étaient transférées dans des Kommando extérieurs, notamment Abteroda, Beendorf,Genhagen, Markleeberg, Neubrandenburg, Oberspree, Oranienburg ou Torgau.

 Sur les 417 femmes déportées dans ces quatre convois, 112 allaient mourir ou disparaître dans les camps nazis. Parmi elles, se trouvaient :
déportée le 9 août 1944: Marie-Louise de Marquessac, née le 9 septembre 1902 à Lorient (56), matricule 57683, décédée à Ravensbrück, à une date inconnue: elle avait 42 ans,
déportées de Rennes le 3 août , de Belfort le 1 septembre 1944: Marie Beranger, née le 2 décembre 1865 à Rennes (35), matricule 62803, décédée à Ravensbrück, le 4 novembre 1944: elle avait 78 ans, Marie Boisard, née le 2 décembre 1888 à Neuville (35), matricule 62804, décédée à Ravensbrück, le 23 avril 1945: elle avait 56 ans, Anne-Marie Caignard, née le 3 octobre 1903 à La Chapelle Neuve (22), matricule 62809, décédée à Bergen Belsen, à une date inconnue: elle avait 41 ans, Anne Corre, née le 27 mai 1925 à Brest (29), matricule 62813, décédée à Sachsenhausen , en avril 1945: elle n’avait pas encore 20 ans, Jeanne Couplan, née le 5 août 1916 à Rennes (35), matricule 62816, décédée à Ravensbrück, le 26 mars 1945: elle avait 29 ans, Maria Crec’hriou, née le 6 septembre 1908 à Trédarzec (22), matricule 62817, décédée à Bergen-Belsen, en avril 1945: elle avait 36 ans, Yvonne Droniou, née le 2 mai 1921 à Pommerid -Jaudy (22), matricule 62818, décédée à Ravensbrück, le 20 février 1945: elle avait 23 ans, Annie Genot, née le 6 avril 1921 à Quimperlé  ( 29), matricule 62825, décédée à Bergen-Belsen, en avril 1945: elle avait 24 ans, Agnès Labbé, née le 15 mai 1923 à Rennes (35), matricule 62837, décédée à Genshagen, le 15 janvier 1945: elle avait 21 ans, Hélène Granger épouse Le Guennec, née le 18 août 1897 à Le Palais (56), matricule 62907, décédée à Ravensbrück, le 28 février 1945: elle avait 47 ans, Jeanne Le Roux, née le 1 avril 1922 à St Eloi Lanargat(22), matricule 62849, décédée à Genshagen, le 28 février 1945: elle avait 22 ans, Emilie Lebelle, née le 13 septembre 1887 à St Meen Le Grand (35), matricule 62840, décédée à Ravensbrück, en février 1945: elle avait 57 ans, Marie Chevillard épouse Méance, née le 18 mai 1898 à Néant sur Yvel (56), matricule 62853, décédée à Ravensbrück, le 12 mars 1945: elle avait 46 ans.

14 de ces déportées étaient gazées à Ravensbrück :
parmi celles déportées le 30 juillet 1944: Esther Levy, née le 26 novembre 1922, matricule 49622,
parmi celles déportées le 9 août 1944: Aimée Sahouret, née le 1 janvier 1914, matricule 93871,
parmi celles déportées le 11 août 1944: Marie Charvet, née le 3 mars 1902, matricule 57965, Jeanne Guillon, née le 29 avril 1897, matricule 57984, Lucienne Jean, née le 10 avril 1904, matricule 57987,
parmi celles déportées le 1 septembre 1944: Louise Burel, née le 1 août 1920 à Quimper (29), matricule 62807, gazée en mars 1945: elle avait 24 ans, Ernestine Charlet, née le ?, matricule 62885, Jeanne Droniou, née le 28 avril 1895 à Pommerid -Jaudy (22), matricule 62819, gazée en mars 1945: elle avait 50 ans, Jeanne Genot, née le 6 août 1886 à Lorient (56), matricule 62826, gazée le 28 février 1945: elle avait 58 ans, Marie-Louise Genot, née le 19 août 1917 à Quimperlé (29), matricule 62827, gazée en février 1945: elle avait 27 ans, Marguerite Lapaire, née le 9 avril 1890, matricule 62892, Maria Le Minor, née le 1 avril 1896 à La Guerche de Bretagne (35), matricule 62894, gazée le 6 mars 1945: elle avait 49 ans, Emilie Lemarie, née le 15 avril 1888, matricule 62921, Charlotte Leprince, née le 8 octobre 1887, matricule 62900.

 Courant avril 1945, 19 déportées étaient libérées grâce aux interventions de la Croix Rouge Internationale. Parmi elles, Françoise Elie, née le 24 septembre 1906 à Fougères (35), matricule 62821, Maria Lozachmeur, née le 24 novembre 1905 à Quimper (29), matricule 62850, Francine Ollivier, née le 19 septembre 1902 à St Yvi (29), matricule 62857, Joséphine Perrot, née le 10 janvier 1897 à Pleven (22), matricule 62860, Alice Richard, née le 25 juin 1906 à Bazouges La Pérouse (35), matricule 62862, Anne-Marie Tanguy, née le 28 mai 1887 à Fougères (35), matricule 62866, Anne-Paulette Tanguy, née le 29 mai 1917 à St Brieuc (22), matricule 62865.

Revenaient également de déportation:
Déportée à partir de Toulouse : Elise Attas, née le 28 février 1914 à Rennes (35), matricule inconnu,
Déportées à partir de Belfort : Simone Becouarn, née le 30 janvier 1922 à St Brieuc (22), matricule 62802, libérée à Buchenwald, Suzanne Bizien-Roux, née le 13 mai 1917 à Brest (29), matricule 62875, libérée à Schlieben, Marie Boisard-Eeckhaut, née le 22 décembre 1922 à St Aubin du Cormier (35), matricule 62805, Anne-Marie Desrameaux-Moguerou, née le 5 décembre 1910 à St Thégonnec (29), matricule 62854, Marie Fercoq, née le 19 décembre 1902 à Loguivy Plougras (22), matricule 62822, libérée à Oranienburg, Madeleine Hamon, née le 21 juillet 1925 à Boubriac (22), matricule 62829, libérée à Bergen-Belsen, Yvonne Herledan, née le 14 février 1924 à Pont -Aven (29), matricule 62831, libérée à Genshagen, Désirée Kervarec, née le 29 janvier 1918 à Douarnez (29), matricule 62836, libérée à Wöbbelin, Odette Lavenant, née le 4 mars 1925 à Pabu (22), matricule 62839, Marie Le Brocher, née le 18 mars 1913 à Begard (22), matricule 62869, libérée à Salzwedel, Eugénie Le Calonnec-Guillaume, née le 26 juillet 1922 à St Jean Brévelay (56), matricule 62842, libérée à Sachsenhausen, le 22 avril 1945, Anne-Marie Le Calonnec-Le Pallec, née le 28 mars 1920 à St Jean Brévelay (56), matricule 62841, libérée à Oranienburg, le 22 avril 1945, Marthe Le Floch, épouse Allio, née le 13 octobre 1922 à St Gouvry (56), matricule 62844, Denise Le Graet-Le Flohic, née le 5 janvier 1923 à Bourbriac (22), matricule 62845, libérée à Oranienburg (5), Reine Le Tallec, née le 21 janvier 1917 à Gouarec (22), matricule 62847, Anne Macé, née le 13 septembre 1910 à Rennes (35) , matricule 62851, libérée à Neubrandenburg, Simone Marelec, née le 21 septembre 1916 à Pleumeur Gautier (22), matricule 62852, libérée à Bergen-Belsen, Marie-Louise Offret-Toullec, née le 19 mai 1898 à Landerneau (29), matricule 62867, libérée à Schlieben, Yvonne Perrot, née le 9 juillet 1921 à Plévin (22), matricule 62861, Adélaïde Philippe, née le 3 juin 1922 à Paule (22), matricule 62862.

Départs vers des prisons du Reich, de juillet à octobre 1944 , de déportées NN, dont la plupart furent ensuite transférées au KL Ravensbrück

De juillet à octobre 1944, une centaine de femmes, condamnées en France par des Tribunaux militaires allemands pour actes commis contre les troupes d’occupation allemandes , tels que vols, ou aides aux réfractaires au STO ou placées en détention dite de sécurité Schutzhaft suite à une arrestation pour faits de résistance, furent déportées vers des prisons du Reich, la plupart étant ensuite transférées à Ravensbrück.

Au moins treize d’entre elles allaient mourir dans un camp nazi. 18 déportées étaient libérées en avril 1945 par l’intermédiaire de la Croix Rouge Internationale, deux d’entre elles décédant avant leur rapatriement, dont Annick Pizigot, née le 16 septembre 1924 à Locminé (56). Extraite le 2 août 1944 du fort de Romainville, Annick avait été transférée dans diverses prisons du Reich, celles de Karlsruhe, Lubeck, et enfin celle de Cottbus, lieu de transit avant le transfert vers le KL Ravensbruck.Transférée à Mauthausen, elle était libérée le 24 avril 1945, par la Croix Rouge. Très affaiblie, elle était hospitalisée en Suisse où elle mourait le 26 novembre 1945. Elle avait 21 ans. ( voir l’article la concernant sur notre site). Enfin nous ignorons dans quelles circonstances a été arrêtée et déportée à Ravensbrück , Jeanne Leroux, née le 1 avril 1922 à St-Eloi-Louargat (22), qui décédait dans ce camp le 22 février 1945: elle avait 22 ans.

Par ailleurs, pour près de deux cent femmes dont la déportation en Allemagne entre la fin 1940 et la fin 1944 est attestée, la date de départ vers des prisons en Allemagne n’a pu être établie. Plusieurs d’entre elles furent transférées à Ravensbrück et décédèrent dans ce lieu ou dans un autre camp, comme Marie Guichard, épouse Matel, née le 8 septembre 1891 à Bangor( 56), matricule 1808, décédée à Mauthausen le 15 mars 1945: elle avait 53 ans, Aline Hourdin, née le 23 février 1915 à Matignon ( 22), matricule 102396, décédée à une date inconnue. Jeanne Salou, née le 8 avril 1893 à Brest( 29), matricule 85491, décédée en décembre 1944: elle avait 51 ans, Elise Le Flang, née le 1 août 1898, gazée le 24 février 1945: elle avait 46 ans.

Arrestations de femmes sur le territoire du III éme Reich, internées au KL Ravensbrück

205 femmes, qui , pour la plupart, étaient des « travailleuses volontaires », furent arrêtées en Allemagne entre la fin 1940 et la fin 1944, condamnées pour acte d’opposition au régime nazi ( propagande anti-nazie, sabotage, aide aux prisonniers de guerre) et internées au KL Ravensbrück.

Au moins 27 de ces condamnées allaient mourir dans un camp, dont Denise Slosse, née le 27 novembre 1919 à Lille, gazée à une date inconnue à Ravensbrück.
29 internées seraient libérées courant avril 1945 par l’intermédiaire de la Croix Rouge, dont Marcelline Cloatre, née le 28 janvier 1923 à Ploudalmézeau ( 29), matricule 23911, Anne Corvellec, née le 15 mai 1910 à Spézet( 29), matricule 19489, Yvette Schwaiger, née le 9 avril 1925 à Guipavas ( 29), matricule 23906. Revenaient également en France, Marie Bacher, née le 12 juillet 1915 à Quimperlé ( 29), matricule 72513, Marie Galibourg, née le 8 avril 1912 à Fougères ( 35), matricule 3??, Edmonde Gruenais, née le 19 juillet 1923 à Dinard ( 35), matricule 78546, Léontine Janin, née le 29 septembre 1908 à Hennebont ( 56), Françoise Jouanne, née le 25 juin 1906 à Roz sur Couesnon ( 35), matricule 98183, Gabrielle Merriadec, née le 8 avril 1912 à Bégard ( 22), matricule 80061, Anne Picot, née le 14 août 1926 à Pontivy ( 56), Maria Richard, née le 10 juin 1912 à Plemet ( 22), matricule 97522, matricule 80061.

Enfin, en l’état actuel de leurs travaux, les chercheurs de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation n’ont pu déterminer de manière précise, l’identité complète, les dates de déportation ou les matricules de 939 femmes dont pourtant, pour 867 d’entre elles, le passage au KL Ravensbrück est établi, sachant de surcroît que 299 de ces femmes trouvèrent la mort pendant leur déportation, dont au moins 34 furent gazées, la plupart à Ravensbrück.

Aussi, avons-nous estimé nécessaire, en ultime hommage, de rappeler ce que l’on sait de ces fins tragiques: Suzanne Ambrosio, Thérèse Barbonne, matricule 85313, gazée le 8 mars 1945, Véline Bastin, gazée le 1 février 1945, Babette Beaufort, née le 6 juillet 1894, Irène Beelen, matricule 106785, gazée le 4 mars 1945, Simone Beuchot, née le 16 mai 1914, matricule 91792, gazée le 8 mars 1945, Ermania Bevilque, matricule 94851, gazée le 6 avril 1945, Hilde Boticher, matricule 96833, gazée le 4 mars 1945, Fernande Bottig, matricule 19483, gazée le 4 mars 1945, Johanna Braun, matricule 96228, gazée le 4 mars 1945, Maria Ceran, matricule 30862, gazée le 4 mars 1945, ?Chaudoir, matricule 90???, gazée le 1 février 1945, Anna Citron, matricule 92461, gazée en 1945, Hélène Clael, matricule 85032, gazée le 6 avril 1945, Marie Denemarek, matricule 47836, Agnès Doman, matricule 92002, gazée le 4 avril 1945, Caroline Ederly, matricule 35726, gazée le 1 mars 1945, Jeanne Grenier, matricule 19498, gazée le 14 février 1945, Marie Hemmer, née le 21 avril 1913, matricule 73409, gazée le 28 mars 1945, Emilie Jesse, matricule 68137, gazée en 1945, Germaine Korel, matricule 83982, gazée le 4 mars 1945, Georgette Ledeve, gazée le 6 avril 1945, Christiane Mesley, née le 10 avril 1925, matricule 77546, Germaine Petter, matricule 102384, ? Pezot, née le 21 avril 1913, matricule 47???, Germaine Reel, Jeanne Richement, Ginette Roysen, matricule 72507, gazée le 6 avril 1945, Hélène Rusch, matricule 66366, gazée le 4 mars 1945, Andrée Simon, née le 26 août 1921, matricule 61???, Yvonne Strobbe, Jeannette Toisou, matricule 36094, Denise Valet, matricule 24809, gazée le 28 mars 1945, Louise Vicu, matricule 67129.

En guise de conclusion sur ce camp , ces deux citations de déportées revenues du « Pays de la mort » :

Tout d’abord, celle relevée dans l’ ouvrage collectif « Les françaises à Ravensbrück » , publié en 1965 par l’Amicale de Ravensbrück et l’Association des Déportés et Internés de la Résistance ( pages 161-162):

«A Ravensbrück et dans ses Kommandos, nous avons expérimenté les rouages de l’économie nazie. Nous avons ressenti l’impitoyable loi du rendement. Tu es solide: on t’assure de quoi renouveler quelque temps ta force de travail. Tu faiblis: on te contraint davantage et le triage exterminatif montrera si tu peux être réintégrée au stock utilisable: ton droit de vivre diminue avec ta force. Tu deviens inutile: on t’élimine, ne gardant de toi qu’un peu de cendres, de l’engrais. Nous avons rencontré la monstrueuse caricature de la loi du profit, ou peut-être sa réalité?
Beaucoup d’entre nous ignoraient tout de la dure vie de bien des peuples, de bien des gens, exploités, vidés de leurs forces, privés de leur dignité, privés de leur personne.
Sous la forme brutalement anachronique et perverse des camps où le maître peut proclamer: « Elles ne tiendront pas à ce régime. Elles peuvent toutes crever; il y a du personnel de rechange » n’était-ce pas reconnaissable, profondément analogue, le lot du travailleur ?….Nous avons vécu une expérience hors du monde, sentant d’emblée que nous parviendrions difficilement à la communiquer; mais rapprochant la leçon de la vie et du travail au camp de notre monde quotidien, beaucoup d’entre nous ont compris que, désormais, elles ne pourraient plus être séparées, et aussi qu’elles sentiraient, un peu, la souffrance de bien des femmes qui peinent dans des travaux inhumains. »

Et enfin, ce constat de Germaine Tillion, pages 63-64 de son livre Ravensbrück :

«…….Comparativement avec les autres nations, ce qui m’a personnellement frappée en effet dans le milieu français, c’était son homogénéité. Entre une étudiante polonaise et une femme du peuple, la différence était si grande qu’elle était presque une différence d’espèce : façons de manger, de boire, de parler, de se moucher… Par contre sous la robe rayée, entre une étudiante de Paris et une ouvrière de Paris, je défie des étrangers de faire la différence. J’ai pu constater souvent à quel point les milieux intellectuels débordent leur frontière et sont, d’un pôle à l’autre, à peu de chose près, au même niveau. Mais la classe ouvrière, qu’on appelle le peuple avec tant de justesse, est bien de son pays : chez elle on peut jauger le degré de civilisation d’une nation — patrimoine des menuisiers et des mécaniciens, et non des professeurs. Or c’est un fait que la classe ouvrière française que j’ai coudoyée m’a semblé alors intellectuellement, moralement, socialement, très au-dessus de toutes les autres en Europe, et, dans l’absolu, très haute…….En outre la promiscuité était trop grande, les conditions de vie trop identiques et trop dures pour ne pas faire table rase des hypocrisies et des conventions et libérer la nature profonde de chacune : telle grande dame s’est révélée voleuse, telle communiste accapareuse et tricheuse, telle patriote gaulliste, zélée au travail de guerre pour avoir une soupe. L’opinion était justement sévère pour ces défaillances, et d’autant plus que notre dignité collective était plus menacée par l’effroyable misère morale et la déchéance physique. Mais leur résultat a été de mettre en vedette la valeur intrinsèque de chacune, et chacune d’entre nous a été jugée par les autres selon cet unique critère, et en dehors de toute étiquette politique ou confessionnelle

Récapitulatif établi par Katherine Le Port
à partir des renseignements contenus
dans les listes du Livre Mémorial des Déportés de France arrêtés par mesure de répression

publié par la Fondation pour la Mémoire de la Déportation,
et dans l’ouvrage de Roger Le Roux Le Morbihan en guerre .

P.S En règle générale, nous n’avons donné les lieu, date et âge de décès que pour les déportées originaires de Bretagne ou arrêtées dans cette région. Nous reviendrons ultérieurement sur le parcours de certaines des résistantes de Bretagne, évoquées ci-dessus. Si vous voyez des inexactitudes, merci de nous en informer; si vous souhaitez voir mettre en ligne sur notre site des documents, photographies ou un hommage personnel à la mémoire de l’une ou l’autre des patriotes évoquées, merci de nous les transmettre. [email protected]

(1) voir les témoignages sur Neubrandenburg de Suzanne Bouvard, épouse Latapie et de sa cousine Annick Philouze, née le 26/07/1918, déportées le 18 juillet 1944, dans le livre de Jean-Claude Guil et Pierre Cherel «St Marcel dans la Tourmente » pages 197 à 217 ;
(2) voir la notice sur Marceline Le Carrer dans le numéro 160 page 23 de la revue de la Résistance bretonne Ami Entends-tu ;
(3) voir le témoignage de May-Alice Renault dans son livre « La Grande Misère », récit achevé en août 1947 à Arradon, et notamment ses souvenirs concernant quelques unes de celles qui ont péri dans ce camp, comme Madame Augustine Gueguen ( pages 30, 39, 50,51,58, 92 et 93), et Madame Emilie Tillion ( pages 33, 38,60 et ,146);
(4) voir le témoignage d’Yvette Gueguen-Sibiril dans les numéros 106 page 16 et 108 page 18 de la revue de la Résistance bretonne Ami Entends-tu ;
(5) voir le livre Agnès de Nanteuil (1922-1944). Une vie offerte, de Christophe Carichon, Edition , Artège, 2010,
(6) voir le témoignage de Denise Le Graet-LeFlohic dans le numéro 134 page 11 de la revue de la Résistance bretonne Ami Entends-tu ;
Les revues Ami Entends-tu sont en ligne sur le site «Lesamisdelaresistancedufinistère

Résistances

-Morbihan